20 janv. 2013

La grammaire : prescriptive ou descriptive ?

Le français, tel qu'on le connait, repose sur l'utilisation de « techniques de construction » propres à tous les autres langages. Très tôt, on nous fait étudier à l'école le français, en articulant le programme scolaire autour de quatre pôles principaux : l'orthographe, le vocabulaire, la conjugaison et enfin, la grammaire.

Si l'on prend une définition tirée d'un dictionnaire lambda, celui-ci nous dit plus ou moins que la grammaire est l'ensemble des règles qui font fonctionner une langue. Il s'agit donc de la grammaire que l'on nous apprend durant notre scolarité. 
Il existe pourtant deux écoles à ce sujet : d'un côté, il y a ceux qui pensent qu'en effet, la grammaire est et doit être celle fournie par nos manuels de type Bescherelle (grammaire prescriptive) et de l'autre, ceux qui acceptent que la grammaire évolue en fonction de la manière dont les gens utilisent leur langue (grammaire descriptive).

Alors, quelle grammaire choisir ? Peut-on parler d'une grammaire meilleure qu'une autre ?

Non, il est impossible de dire qu'une grammaire est plus correcte qu'une autre, tout comme il est difficile de choisir l'une ou l'autre étant donné que l'on utilise systématiquement les deux, même involontairement.
S'il n'existait pas de grammaire descriptive, on parlerait aujourd'hui un français vieux (comprendre « dépassé » par rapport à notre époque), celui même que l'on peut lire dans les romans du moyen-âge par exemple. A l'inverse, si la grammaire prescriptive n'existait pas, tout le monde pourrait pratiquer la langue française un peu comme bon lui semble. Nous employons donc, aujourd'hui, une grammaire qui a évolué avec son temps, mais qui reste administrée par des règles enseignées et inculquées dès le plus jeune âge à l'école.

En ce qui me concerne, j'ai tendance à favoriser l'emploi de la grammaire prescriptive. Elle permet d'une part la transmission de la langue et assure d'autre part une certaine stabilité. Je m'efforce à ne pas tomber dans le piège des nouvelles tendances et de la facilité. Je remarque en effet qu'il est (devenu ?) courant de faire une faute sans même qu'elle ne soit interprétée comme telle. Ainsi, il n'est plus agrammatical aujourd'hui de dire « c'est le téléphone que j'ai besoin ! » (on dit « c'est le téléphone dont j'ai besoin »). Et j'en suis parfaitement désolé.
Bien entendu, je ne pense pas qu'il faille strictement et bêtement faire attention à tout ce que l'on dit, il se peut parfois que la langue française puisse laisser perplexe sur certaines « règles » (voyez l'exemple de mon dernier billet, on devrait dire « rends-t'y » plutôt que « rends-toi (z')y » et pourtant, j'en conviens, c'est assez difficile à accepter). 

Cela dit, je reste néanmoins convaincu que c'est cette grammaire qui fait la richesse et par extension la beauté de notre langue.
Je vous renvoie vers cet article, dans lequel vous trouverez un condensé d'informations sur la différence entre grammaire prescriptive et grammaire descriptive.

2 commentaires:

  1. Dans les citations suivantes s'agit-il de règles prescriptives ou d'observations descriptives?

    Dans le code oral, le mot quai doit toujours se prononcer avec la voyelle du mot sel et jamais avec celle du mot ces.

    La graphie au dans le mot automne est prononcee parfois comme celle du o de soleil, parfois comme celle de autre

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  2. Dans les citations suivantes s'agit-il de règles prescriptives ou d'observations descriptives?

    Dans le code oral, le mot quai doit toujours se prononcer avec la voyelle du mot sel et jamais avec celle du mot ces.

    La graphie au dans le mot automne est prononcee parfois comme celle du o de soleil, parfois comme celle de autre

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